Salvador de Bahia (Transat)

Compte-rendu de transat :

Salvador de Bahia et son Terminal Náutico

Salvador de Bahia et son Terminal Náutico

Spécial dédicace à la famille, aux amis, aux soutiens, aux partenaires, aux équipiers passé et futur de L’Envol et aux rencontres de voyage,

Grâce à votre énergie et vos aides, sans lesquelles j’aurais probablement failli, me v’la rendu au Brazil ! Bravo et merci à vous tous pour cette superbe réussite !

Atterrissage le samedi 8 février 2014 à 17h00 UTC après 16 jours et 6 heures de traversée (dont 16h45 au moteur) de Tarrafal de Santiago (Cap Vert) à Salvador de Bahia (Brésil) ! 2060 milles parcourus. A rapprocher de ma transat en 2008 sur un Chance 37 en 15 jours (dont 20h30 au moteur)…

Trace transat

Trace transat

Extraordinaire expérience, 16 jours sans voir personne (sans équivalent dans ma vie, la solitude vraie !), de l’eau, de l’eau, 16 jours avec pour seul compagnons, les poissons volants, les dauphins, une tortue, les oiseaux qui skatent le balcon arrière et quelques cargos. Un voyage en compagnie des sons, des bruits, car ils renseignent sur tout et que rien ne se passe sans eux, une attention permanente leur est accordés. Une ambiance très contrastée, variée et changeante, entre pot au noir, grains violents, nuits et jours, changements d’allures du portant au près…

Et quelle satisfaction de pouvoir s’approprier le bateau, inventer ses manoeuvres en solo, les perfectionner, aller chercher le bon réglage, gréer des outhauler de génois, creuser la GV, bricoler une retenue de bôme, déterminer sa route et une stratégie globale via les fichiers météo (fichiers grib) fournit par l’iridium, chercher le vent et franchir l’équateur au 30° de longitude Ouest alors qu’il est conseillé de ne pas dépasser le 28 (afin de s’éviter du près et un éventuel bord au large dans l’hémisphère sud), trouver son rythme de sommeil, se bichonner de bon repas ou bien du vite fait, pêcher à la traine, se laver dans le cockpit à grand seau d’eau de mer, lavage puis rinçage à l’eau douce, la satisfaction aussi que le matériel fonctionne, 16 jours de pilote auto et de PC non stop par exemple, de l’énergie à gogo grâce à l’hydrogénérateur, fantastique dès 4 noeuds, et sinon grâce aux panneaux solaires, de l’eau grâce au dessalinisateur (parti avec 50L, arrivée avec 50L)… Bref, s’inventer une vie agréable à bord pour profiter au mieux de se voyage hors du temps…

Enfin un épisode extrêmement gratifiant, à l’opposé du trajet France – Cap Vert qui fut très éprouvant du fait des conditions météo particulièrement musclées cette année et ou j’avais la sensation d’avoir constamment un temps de retard par manque d’expérience. Sans les équipiers qui ont vécus ces moments difficiles avec moi, qui m’ont supportés avec mon stress de capitaine débutant, peut être aurais-je manqué de persévérance pour arriver jusqu’ici et expérimenter le bon côté du voyage en voilier… Un merci appuyé pour vous, Equipiers de L’Envol !

NEW !

Plusieurs jours de boulot pour vous offrir ces vidéos, didactiques sinon comiques, qui retranscrivent mieux que les mots quel voyage intérieur ça a été (la chronologie est respectée) :

BONUS

Mail envoyé par Iridium le samedi 1er février 2014 au passage de l’équateur:

Subject: Coucou de l’hémisphère sud

Equateur franchi à 3h10 GMT au 30° de long. 9e jour sur 1 prévi de 16. 1000 milles fait sur 1980.
Je m’éclate et retrouve les sensations de 2008. L’ambiance est démente sans cesse changeante grâce au pot au noir. Sommeil OK, bouffe OK, sauf 1 jour digest difficile, pêchée 1 dorade, succulente. C’est énorme de vivre ça en solo, vu 1 cargo de nuit et c’est tout !
Gros bisous, CH
PS Odile : fais suivre à tous stp, MASQUE mon mail SkyFile et N’Y REPONDS PAS !

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