Cap au Sud

Stats Australie :

Position : Hamelin Bay, 10 milles au Nord du cap Leeuwin
Arrivée : 16/11/2019
Distance parcourue : 4’928 Mn
Temps passé : 154 jours
Moteur : 95 Mn
Mouillages : 92
Visa restant : 212 jours

Les horaires sont en heure locale du Western Australia (UTC+8), formatés sur 24 heures

Préambule

Notre mouillage devant le Yacht Club de Geraldton est un modèle du genre. En matière de sécurité, la protection des vents dominants du quadrant Sud est excellente. Primordial, le débarquement est aisé sur une plage toute proche dénuée de rouleaux où on peut laisser l’annexe à l’ombre en sureté sous le hall du Yacht Club. Convivial, toutes les commodités sont à portée de main : wifi gratuit de la ville capté au bateau ; eau potable et douche chaude (à partir de l’eau chaude collectée au robinet) dans le bloc sanitaire handicapé ; Lavomatic, supermarchés et musée gratuit dans le centre ville immédiat…

Comme la plupart des villes australiennes, Geraldton (40’000 habitants) est une ville récente (1850), industrielle, dotée d’un grand port tourné vers l’exportation (céréales, sable, métaux). On est loin de l’Europe, ses vieilles pierres et ses permis de construire au cahier des charges draconiens, l’Australie a une histoire courte et cela s’en ressent.

Nous rechargeons notre bonbonne de gaz à BCF, une grande surface dédiée au camping et à la pêche. Cette 9 kilos achetée en Nouvelle-Zélande ne peut être échangée contre une pleine en Australie mais comme ces deux pays partagent le même standard de connexion on peut la faire remplir sans problème. Une corvée qui se répète chaque 2 mois et demie avec plus ou moins de bonheur suivant l’escale. Nous avons fait notre première recharge de gaz au BCF d’Airlie Beach sur la côte Est, la seconde au Bunnings (grande surface du bricolage) de Darwin au Nord d’Australie – devançant cette fois la pénurie de gaz afin d’être tranquille pour le Kimberley – la troisième ici à Geraldton sur la côte Ouest.

Le sujet du gaz est une vraie saga pour les tourdumondistes, certains choisissent de garder leurs bouteilles de départ, ils font alors le transfert eux-mêmes depuis une bouteille locale, une opération délicate et non dénuée de danger. Les autres adaptent leur réseau de gaz au standard local. Ainsi, je suis parti de France avec des Camping Gaz bleues de 3 kilos, abandonnées pour une 13 kilos aux Gambier en Polynésie Française (qui rentre idéalement dans le coffre sous le cockpit), abandonnée elle-même pour une 9 kilos en Nouvelle-Zélande. On conservera cette dernière à bord (presque pleine) en Nouvelle-Calédonie où elle fut remplacée par une 13 kilos locale. Avant notre départ pour l’Australie nous rendrons la 13 kilos contre sa consigne et c’est la 9 kilos de NZ qui depuis assure la continuité !

La forte brise de SW estivale lance la saison de kite (Geraldton)

La forte brise de SW estivale lance la saison de kite (Geraldton)

Notre voisin de mouillage – Nic du catamaran Blue Yonder – nous met à l’aise, déjà trois fois qu’il sillonne la côte Ouest jusqu’aux îles Montebello et retour ! Une fois il a patienté 20 jours dans la Shark Bay pour un créneau qui ne venait pas, alors il a louvoyé dans une « fenêtre » à 25 nœuds ! C’est leur terrain de jeu et pour eux rien de plus normal que de le pratiquer, à l’opposé des voileux de la côte Est qui ne voient dans la côte Ouest que douleur et souffrance. D’ailleurs, pas pressé de descendre au Sud retrouver le froid, l’équipage de Blue Yonder, Nic, Julia et leur bébé de 4 mois, lève l’ancre pour les Houtman Abrolhos Islands. De notre côté, après 6 jours à Geraldton, la météo nous propose de continuer, une offre que nous ne déclinons pas. Ce mouillage ouvert au Nord va prochainement devenir passablement inconfortable et les officiels du port qui nous visitent en zodiac nous invitent à changer de mouillage avant le prochain feu d’artifice. Tout nous pousse à prendre la direction de Fremantle 210 milles à notre Sud.

Dans le vif

Jour 1

> Samedi 9 novembre 2019
> 24h de navigation
> 147 Mn sur la route directe
> 6,1 Nds de vitesse moyenne
> 9,5 Mn appuyés au moteur

J1 Départ de Geraldton

J1 Départ de Geraldton

Une bulle dépressionnaire évoluant à notre Ouest nous promet du portant tournant sur l’avant du travers, un créneau de 36 heures sans louvoyage !

Cap au SSE. Départ à l’aube musclé et rapide au travers bâbord amure (2 ris dans la GV) puis du fait de la rotation du vent par l’arrière nous passons tribord amure, les voiles en ciseaux. A la mi-journée le génois prend sa position naturelle sous le vent puis le soir après 2 heures de vent faible dans une mer chaotique, de nouveau en ciseaux. Le vent refuse progressivement. A 2:00 du matin le génois repasse sous le vent, d’abord au travers puis au petit largue.

Nous sommes entrés dans les trentièmes de latitude Sud.

Jour 2

> Dimanche 10 novembre 2019
> 12 heures de navigation
> 67 Mn sur la route directe
> 5,6 Nds de vitesse moyenne
> Pas de moteur

J2-4 Rottnest Island, Fremantle

J2-4 Rottnest Island, Fremantle

Cap au SSE au petit largue tribord amure. Le vent refuse encore mais mollit laissant notre vent apparent inchangé sans nécessité de réduire, les 2 ris sont même lâchés et nous poursuivons au bon plein. Parvenus au Nord de Rottnest Island, la balance penche en faveur de Fremantle et nous mettons le cap sur la côte. En abattant nous repassons au travers. Arrivés 2 heures avant la nuit, on jette l’ancre temporairement dans Bathers Bay, un mouillage ouvert au SW.

Une navigation facile et rapide (presque 6 nœuds de vitesse moyenne) dans un océan Indien et des trentièmes amicaux.

Jour 3-4

> Lundi 11 et mardi 12 novembre 2019
> 40 minutes de navigation
> 1,5 Mn au moteur

Bathers Bay (Fremantle)

Bathers Bay (Fremantle)

Le matin, à tout hasard, nous rendons visite au luxueux Fremantle Sailing Club. Heureuse initiative car nous apprenons qu’il offre 5 jours de courtoisie aux bateaux visiteurs. On s’empresse de bouger le bateau dans le Success Harbour pour l’amarrer au ponton collecteur du Yacht Club. Il était temps, dans l’après-midi la brise de SW se lève et rentre plein pot dans Bathers Bay, quel contraste entre le plan d’eau calme dont nous avons bénéficié la nuit passée et le jacuzzi qu’il est devenu ! On ne voudrait pas y être encore mouillé.

Le nombre de bateaux (700) dans la marina du Yacht Club nous interpelle, on n’a pas vu ça depuis Darwin. En fait, la portion de côte allant de Geraldton et son archipel des Houtman Abrolhos jusqu’au cap Naturaliste bornant à l’Ouest la Geographe Bay, propose assez de marinas pour naviguer essentiellement de jour. Si on ajoute à cela le spot de plaisance de Rottnest Island (où mouiller et débarquer sont payants), situé juste 10 milles en face de Fremantle et très prisé des locaux, on obtient un vaste bassin de navigation s’étirant du Nord au Sud sur plus de 400 milles de côte. Avec en filigrane le rêve australien – posséder une maison, une voiture et un bateau – on comprend mieux la masse de canots amarrés aux pontons.

Sur le mur de l’hôtel Norfolk à Fremantle, artiste Vhils (Portugal)
Portrait de Dorothy M. Tangney 2013

La ville de Fremantle (25’000 habitants) porte bien son nom, deux lignes de bus gratuites couvrent le centre ville, l’office du tourisme propose des bicyclettes gratuites (mais la caution nécessite 200$ en cash), galeries d’art et musée des naufrages sont gratuits avec notamment la restauration d’un échantillon de coque du Batavia… Rare exception, le musée maritime est payant mais quand l’on s’y rend c’est par chance le jour de gratuité mensuel !

Parry Endeavour (14m), le voilier de l’australien Jon Sanders (né en 1939) au musée maritime de Fremantle
A noter, les quadruples galhaubans, les doubles diagonaux !
1970 Première circumnavigation en solo non stop
1981-82 Double circumnavigations en solo non stop : 48’510 milles en 420 jours
1986-88 Triple circumnavigations en solo non stop : 71’023 milles en 658 jours
2016-17 Dixième circumnavigations en solo non stop
Recordman de distance et de temps passés en mer non stop
Jon Sanders sur Wikipedia

Une chose nous préoccupe, je n’ai plus de bottes et chaque navigations nous rapprochent du froid. Nous visitons les shipchandlers et prenons même le train en direction de Perth pour la banlieue de Fremantle mais sans succès. Il semble impossible de trouver des bottes avec une semelle blanche qui ne marque pas sur le gel coat du pont !

Bathers Bay dans la brise (Fremantle)

Bathers Bay dans la brise (Fremantle)

On aurait aimé passer plus de temps dans cette ville coquette qui nous séduit mais la météo en décide autrement. Mercredi la brise nocturne d’Est se prolonge inhabituellement en journée, une direction de vent intéressante qui devrait nous permettre de rejoindre la ville de Mandurah sur un seul bord de près bâbord amure. Le soir, on anticipe le départ matinal et le vent Est qui nous appuierait contre le ponton, en prenant une bouée à l’entrée du Success Harbour.

Jour 5

> Mercredi 13 novembre 2019
> 7 heures 50 de navigation
> 31 Mn sur la route directe
> 4 Nds de vitesse moyenne
> 0,2 Mn au moteur

J5-6 Fremantle, Mandurah

J5-6 Fremantle, Mandurah

A 4:00 du matin le vent est encore assoupi. On lâche finalement la bouée à 4:40, cap au SW bâbord amure en direction de Challenger Passage. Dans un premier temps on doit s’extraire de la côte et de ses bancs de sable en tournant Garden Island par le Nord. Agréablement appuyés par un vent d’Est bien établi sur notre travers nous prenons au plus direct passant sans heurt sur les hauts-fonds du Success Bank puis du Parmelia Bank coupant résolument le chenal officiel. Dans Challenger Passage on infléchît notre cap au Sud longeant la côte Ouest de Garden Island au bon plein avec un bref épisode de près serré (bâbord amure).

Nous slalomons dans les concentrations de cray pots, incroyable que ces dangers mal signalés, invisibles la nuit, soient tolérés au nom du business du homard ! Encore une fois nous constatons le double visage de la société capitaliste, pleine d’entrain à réglementer les citoyens au pouvoir de nuisance limité mais laissant le champ libre au commerce et à l’industrie qui érodent sans vergogne la planète pour leur seul profit.

Cray pot

Cray pot

C’est quoi un cray pot ? Il s’agit d’une nasse posée dans les rochers par 5 à 30 mètres de fond, reliée à la surface par un bout et 3 bouées plus ou moins espacées. Le homard rentre dans le piège et ne peut plus en sortir. Tendue dans le lit du courant ou du vent, la partie du bout qui flotte en surface fait parfois obstruction sur plus de 10 mètres de long ! Sous voiles les appendices immergés se prennent les pieds dedans. Tant que le vent est faible, qu’il est facile de ralentir le bateau, on peut espérer ne pas trop abimer son antifouling et son primaire le temps que l’ensemble se dégage par gravité. Dans l’intervalle, le bateau traîne la nasse, le bout coulisse en force sur le bord d’attaque des quilles ou des safrans, tandis que les bouées rebondissent contre la coque dans un affreux tintamarre. Au moteur le risque de mettre le bout dans l’hélice est majeur.

Durant une dizaine de milles, nous naviguerons dans des vents affables entre Garden Island puis le continent à notre Est et une ligne de hauts-fonds à notre Ouest. Une étroite bande de mer bien protégée des vagues. En chemin, nous doublons South Channel, un chenal navigable au Sud de Garden Island. Dommage pour nous, le pont qui l’enjambe limite le tirant d’air à 12 mètres, un peu trop juste pour L’Envol !

L’Envol au Stingray Wharf (Mandurah)

L’Envol au Stingray Wharf (Mandurah)

Nous serrons ensuite les Murray Reefs sur notre bâbord afin d’embouquer sur le même bord la passe en diagonale qui mène à Warnbro Sound. Les faibles profondeurs (2 mètres) entre Becher Point et le récif maintenant sur notre tribord ne sont pas problématiques. Peu après, à 9:30, le vent tourne brusquement Sud et mollit durant trente minutes, il reprend sur notre tribord, la brise s’est inversée s’établissant au SW. Nous poursuivons au près serré tribord amure à travers la Comet Bay jusqu’à l’estuaire de la ville de Mandurah. On remonte le court chenal pour s’amarrer au Stingray Wharf, un petit ponton flottant que les pêcheurs affectionnent particulièrement. Il est 12:30, nous sommes bien placés non loin du centre ville et pour une fois l’annexe est au chômage.

Estuaire de Mandurah

Estuaire de Mandurah

On relaxe l’après-midi, faisant quelques courses, déambulant à travers la ville. Comme au supermarché à Geraldton, l’office de tourisme met à disposition du public un piano, Carina y joue un air de Chopin et la rue s’égaye. On pousse jusqu’à la marina, ce n’est pas la place qui manque, peu de bateaux amarrés et autant de maisons flottantes, un concept étrange qui concentre les désagréments du bateau et de la maison : espace limité et immobilité caractérisée.

Mandurah est une ville récente à l’essor rapide, elle a le cachet attractif d’une citée balnéaire, détachée du travail et ses vaines agitations, tournée vers le tourisme et la villégiature.

Jour 6

> Jeudi 14 novembre 2019
> 27 minutes de navigation
> 0,7 Mn
> 55 mètres au moteur

On a un mauvais sommeil. Des pêcheurs squattent le ponton toute la nuit, l’un d’entre eux poursuivra toute la journée, lançant et relançant sa ligne 24 heures non stop. On s’interroge sur la teneur de sa motivation car le produit de son labeur est des plus maigres, il semble se résumer à un whiting qu’il nous offre, lui-même ne mange pas de poisson !

Validation du nouvel étai largable

Validation du nouvel étai largable

Je passe plusieurs heures à remplacer le textile de l’étai largable par un nouveau cordon de dyneema épissé aux extrémités. Il faudra songer à changer la drisse de trinquette qui montre des signes d’usure prononcée au niveau des bloqueurs de pont et du réa en tête de mât. Etrangement la gaine grise dont est fait le textile de l’étai largable mais aussi la drisse de gennaker part en poussière bouffée par les UV, ce n’est pas le cas des autres coloris qui conservent encore leurs caractéristiques d’origine après plus de 30’000 milles nautiques au compteur.

Made in China 30$

Made in China 30$

Au sujet des bottes, alors que nous pensions notre cause désespérée, on dégote dans un magasin excentré une paire à ma pointure, la dernière en stock. Pas chères (30$), blanches et incroyablement légères – moulée dans la même matière que les fameuses Crocs – elles sont parfaites pour notre usage.

Demain nous reprenons le train d’Est nocturne, mais cette fois beaucoup plus tôt, juste après minuit, une fois le coup de vent de Sud évacué. Jusqu’à Bunbury, on a une cinquantaine de milles à couvrir avant midi, heure à laquelle les vents rebasculent au Sud sur notre route. En prévision de ce départ difficile on prend une bouée à l’extérieur de Mandurah devant Halls Head Beach.

Jour 7

> Vendredi 15 novembre 2019
> 10 heures 40 de navigation
> 54 Mn dont 50 Mn sur la route directe
> 5,1 Nds de vitesse moyenne
> Pas de moteur

On largue la bouée à 1:25 du matin. Cap au SW sous génois et 2 ris dans la GV. Nous sommes au travers bâbord amure le long de la côte pour une dizaine de milles. Dans l’obscurité, quelques bouées de cray pots cognent la coque sans conséquence, nous contournons largement celles que nous parvenons à discerner.

Puis nous suivons la côte dans son virage au Sud passant de ce fait à l’allure du près serré. Le pilote en mode régulateur d’allure et la brise de terre instable nous donnent une trajectoire imprévisible qui nous fait sinuer au-dessus de la bande de hauts-fonds qui s’étire parallèle à la côte. Le hasard nous fait longer sans toucher la plupart des zones critiques mais nous passons quand même deux fois dans 3 mètres d’eau. Ce n’est pas tant un problème de profondeur mais de déferlantes potentielles, en effet une houle modérée casse volontiers sur des hauts-fonds de moins de 6 mètres. Avec la houle actuelle inférieure à 2 mètres on peut se permettre de passer presque n’importe où.

Entre 6:00 et 8:00, le vent refuse inexplicablement nous contraignant à un contre-bord de recentrage de près de 4 milles dans une mer agitée et un vent forcissant à vingt nœuds apparents. Probablement un effet du jour naissant. Puis le vent reprend sa position initiale au SE et se tasse un peu nous permettant de rallier sur un bord de près serré bâbord amure la Koombana Bay (1 ris dans la GV). Arrivés à midi avant la bascule au Sud, on prend une bouée du Yacht Club de Bunbury pour quelques heures. Nous prévoyons de poursuivre dès la fin d’après-midi.

J7-8 Mandurah, Bunbury, cap Naturaliste, Hamelin Bay

J7-8 Mandurah, Bunbury, cap Naturaliste, Hamelin Bay

Jour 7-8

> Vendredi 15 et samedi 16 novembre 2019
> 15 heures 15 de navigation
> 81 Mn dont 78 Mn sur la route directe
> 5,3 Nds de vitesse moyenne
> 0,6 Mn au moteur

Nous sommes en route à 16:20 le 15/11. Le vent toujours au Sud, nous louvoyons dans une brise agréable de fin de journée jusqu’à 17:40. Nous virons alors sur notre amure définitive (bâbord) attendant la prochaine rotation du vent au SE puis à l’Est. 18:30, le vent adonnant nous met progressivement sur notre route directe au SW. On vise le cap Naturaliste. Ce préambule de 36 milles depuis Bunbury doit nous amener au cap vers minuit, moment où le vent termine sa rotation à l’Est et où nous devrons lofer de 55 degrés au Sud en direction du cap Leeuwin. Traversant la Geographe Bay au large, on touche des vents plus forts, 1 puis 2 ris sont pris dans la GV.

A mi-chemin entre le cap Naturaliste et Hamelin Bay

A mi-chemin entre le cap Naturaliste et Hamelin Bay

00:20, en tournant le cap Naturaliste la mer se calme car on retrouve la protection de la côte. La trinquette arisée prend le relais du génois et la GV a 3 ris de pris. Nous sommes à 70 degrés du vent apparent dans un vent réel moyen à 26 nœuds dépassant parfois les 30 nœuds dans les surventes. Les conditions sont musclées mais le bateau est bien équilibré, on avance vite à plus de 6 nœuds. On dort bien, Carina au vent dans sa bannette, moi au pied de la descente sur un pain de mousse. Si près de la côte je m’octroie du repos par tranches de 30 minutes. Nous n’envisageons pas de passer le cap Leeuwin dans la foulée, une période de pétole et de vent contraire nous impose un stop à Hamelin Bay, une dizaine de milles avant le célèbre cap. Du cap naturaliste à notre mouillage on a 42 milles à couvrir avant que le vent ne retombe à 8:00 du matin.

A mi parcours, le vent a adonné sur l’avant du travers et sensiblement diminué, nous redéployons la GV (1 ris) mais restons sous trinquette. A 7:40 le 16/11, on jette l’ancre dans Hamelin Bay. Le vent tombe peu après.

Nous ne sommes que de passage ici, peu après minuit, une fenêtre de SW faible devrait nous permettre de passer le cap Leeuwin et poursuivre au SE puis à l’Est en direction de la ville d’Albany, une longue navigation de 180 milles nous attend.

A suivre…








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La trace GPS du bateau, nos traces GPS à terre (en trek, en stop…) et nos waypoints d’escales en Australie sont visibles et téléchargeables gratuitement à partir de cette carte du voyage interactive. Sur un fond d’images satellites, vous pouvez zoomer, vous déplacer et cliquer sur les traces et les escales de L’Envol pour obtenir plus d’information.

Publié le 2/02/2020 depuis le mouillage de Risby Cove, village de Strahan, Macquarie Harbour, île de Tasmanie, Tasmania, Australie, GPS 42 9.26 S 145 19.91 E

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