Trek à Santo Antão (Cabo Verde, janvier 2008)

L’île de Santo Antão au NO de l’archipel du Cap Vert est un must incontournable. Quasiment dénuée de route, elle ne dévoile ses charmes qu’au randonneur qui y découvrira une grande variété de paysages avec un nord verdoyant et un sud lunaire ! Les kilomètres de chemins qui franchissent en colimaçon des faces presque verticales sont non seulement pavés mais possèdent un parapet ! Un ouvrage titanesque fait par les esclaves sous domination portugaise pour établir des voies de communication au travers d’un relief accidenté…

Pour la rejoindre, pas d’autre choix que de prendre un petit ferry depuis la ville de Mindelo sur l’île de São Vicente. Arrivé au port de Santo Antão (Porto Novo), prendre un taxi et se faire déposer au début du chemin qui descend sur le cratère de St Paul (Cova de Paul), descendre jusqu’à la mer, puis rejoindre en voiture la ville au nord de l’île, Ponta do Sol, où l’on dort. Ensuite, le chemin longe la côte ouest, rentre dans les terres et relonge la côte ouest jusqu’au village de pêcheurs de Tarrafal, prévoir de dormir chez l’habitant. Les autochtones sont super sympas et réputés bosseurs (car paysans depuis toujours), ils trouvent du boulot facilement dans l’archipel ; à contrario, sur São Vicente, il y a beaucoup de délinquance et l’ambiance est morose…

Extrait de mon carnet de bord, janvier 2008 :

L’esprit tranquille, je suis allé passer une semaine de trek itinérant sur l’île de Santo Antão en partie avec un pote (Pascal) et en partie seul, c’était dément : des panoramas à couper le souffle, beaucoup de verdure dans le nord de l’île qui est le grenier du Cap Vert, des canaux d’irrigation qui acheminent l’eau du fond des canyons vers les villages et pentes cultivées, des chemins tortueux, parfois en quasi encorbellement pour franchir des montagnes abruptes ou longer une côte inhospitalière. Quelques temps forts : une journée de marche à +12h et +2500m de dénivelé positif ! Suivie d’une nuit en montagne dans une cavité troglodyte, l’ascension du point culminant (1980m) de l’île, dodo chez l’habitant après m’être perdu dans un désert de cailloux quadrillé de chemins labyrinthiques, du snorkeling dans 2 villages de bord de mer avec pleins de poissons, des gens bien plus simples et sympas qu’à Mindelo car moins de tourisme intrusif…

Avec Pascal nous avons remonté le canal d’irrigation du village de pêcheur de Tarrafal jusqu’à la source : une jolie cascade au fond d’un canyon où nous avons pu nous baigner et constater qu’il y a bien de l’eau dans cette partie sud de l’île très désertique. Nous avons fait le retour de Tarrafal à Porto Novo en taxi collectif, soit un pickup avec 2 bancs en vis à vis, ce fut épique : départ 5h00 du matin pour 3 heures de trajet dans la poussière, les émanations de pot d’échappement, bringuebalés dans un décor lunaire sous un clair de lune blafard ! De là, le ferry nous a ramené à Mindelo…

S’il y a au Cap Vert une île à visiter, c’est bien celle-là, surtout à pied en itinérant !

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