Hydrogénérateur et énergie à bord

Ce petit questionnaire fourni par Carole et Magalie du staff Watt&Sea est l’occasion de développer un peu le sujet de l’énergie à bord :

Peux-tu nous parler aujourd’hui de l’hydrogénérateur Watt&Sea et nous dire pourquoi as-tu choisi en particulier ce produit ?

Hors raisons budgétaires et en particulier sur un bateau rapide comme le Django 7,70, l’hydrogénérateur Watt&Sea est la solution énergétique qui s’impose naturellement car aucun autre équipement ne propose un tel rendement ; de plus sa fiabilité est excellente, son poids faible (8,2Kg), son encombrement réduit (en version courte), sa mise en œuvre assez aisée (mais perfectible), la traînée très faible… Dans mon cas, c’est à dire un tour du monde sur 4 ans avec un maximum de mouillages, l’hydrogénérateur Watt&Sea est une évidence et son coût sera vite amorti.

Est-ce que l’hydrogénérateur a été pour toi ta source d’énergie principale ou unique ?

Je ne voulais pas d’éolienne à cause du bruit, du fardage et du rapport coût/rendement que je trouve défavorable ; en effet au portant, l’allure majoritaire, elle ne fonctionne pas et au mouillage le vent n’est pas toujours présent puisque l’on cherche à s’en protéger. Par ailleurs, je n’ai pas de moteur inboard mais un hors-bord de 9,8CV, je ne dispose donc pas d’alternateur pour recharger mes batteries.

Concrètement, je dispose de deux sources d’énergie : la principale en navigation c’est bien sur l’hydrogénérateur Watt&Sea que j’utilise de préférence sur un bord long, quand le vent fraîchit, par cycle de 4 à 8 heures, si j’ai déjà ponctionné de 30 à 50A sur les batteries ; la seconde c’est deux bâches solaires pliables (2x60W) que je déploie par vent faible ainsi qu’au mouillage. Dans de bonnes conditions d’ensoleillement et de positionnement, elles sursoient largement à la consommation courante en fournissant 7Ah au mieux. Il reste un trou de production en navigation sans soleil par vent faible (ou de nuit sans vent) ainsi que dans les mouillages couverts… Mais avec presque 200A de batteries au gel Tech Power je peux voir venir surtout au mouillage où je peux ajuster facilement mon utilisation du PC en fonction du soleil disponible.

A noter que l’utilisation conjointe du hors-bord et de l’hydrogénérateur fonctionne très bien car, au contraire du moteur inboard dont l’hélice est placée en avant de l’hydrogénérateur, la traînée de l’un ne perturbe pas l’autre. Cette solution permet de surseoir à la consommation courante dès 4 nœuds.

Est-ce que l’hydrogénérateur est un frein dans l’eau et est-il bruyant ? Après une telle expédition, quelles sont tes observations ? Y a t’il selon toi des modifications que tu souhaiterais apporter au produit ?

J’ai opté pour deux supports Structures dont les parties femelles sont fixées à demeure au tableau arrière, une à tribord et l’autre à bâbord ; la partie mâle, sur laquelle est fixé l’hydrogénérateur, est à emboîter sous le vent ; ces supports sont décalés de 30cm environ par rapport aux safrans, quand le pilote fait de grosses rectifications de cap l’hydrogénérateur est dans sa traînée, de plus mon Django est une version biquille qui génère peut être quelques turbulences dans l’axe de l’hydrogénérateur…

Dans ce contexte d’installation (non optimisée), en dessous de quatre nœuds je relève l’hydrogénérateur car il freine un peu le bateau (0,4 nœuds environ avec la version courte 610mm et la grande hélice de 280mm) et produit peu en ne compensant que partiellement la consommation courante (pas de frigo, un pilote auto et un PC soit 5Ah en moyenne) ; à partir de 4 nœuds il couvre ma consommation ; à partir de 5 nœuds il charge mes batteries ; à 6 nœuds il couvre largement la consommation du dessalinisateur Katadyn PS40E (5Ah de plus soit 10Ah au total) au-delà c’est exponentiel et au surf à 8 nœuds il rentre 20Ah en pointe !

Il produit un son perceptible sur mon petit bateau qui me permet de le contrôler à l’oreille, c’est un son discret qui ne gêne absolument pas.

Le principal défaut de l’hydrogénérateur Watt&Sea c’est de ne pas fonctionner au mouillage !! Sauf s’il y a beaucoup de courant ce qui peut arriver ! Plus sérieusement, la drosse qui permet de basculer l’hydrogénérateur est très dure et il est presque impossible de le plaquer en position basse dans sa gorge au-delà de 6 nœuds ; il faut la moufler mais comme cela n’a pas été prévu à la conception le résultat est moyen. D’autre part, les pales des hélices en composite s’abiment assez vite. Un truc étrange, il semble faire fonction d’appât car j’ai des traces (de dents ?) profondes sur le bulbe !! Il semble que cela soit aussi arrivé au voilier Capado mais avec de sérieux dégâts dans son cas. Peut être est-il préférable de l’utiliser de jour car le gros chasse la nuit…

Si tu devais dire une phrase pour résumer le produit, quelle serait elle ?

En déchargeant le skipper des problèmes énergétiques, l’hydrogénérateur Watt&Sea permet d’apprécier pleinement le voyage et de reporter ce gain d’attention et d’énergie sur l’aspect sécuritaire de la navigation. Par exemple, on hésite moins à laisser la radio allumée (0,4Ah) pour bénéficier de l’AIS et connaitre la route des cargos aux environs…

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