Convoyage à La Rochelle pour le Grand Pavois

Concarneau La Rochelle

Concarneau La Rochelle

Texte et carte réalisés par Laurent (merci à toi ;-) ).

Me voilà rentré d’une petite semaine de navigation sur ce Django 7.70 tout neuf. Il s’agissait de rallier La Rochelle en partant de Concarneau.

Après un départ sous la pluie et une visibilité de un mille max on prend le chemin de Groix. Un bon 15 nœuds de vent et le bateau avance nickel au près. Le temps n’est pas de la partie (le plafond est très bas sur Groix) mais on arrive au port pour passer la nuit.

Le lendemain le temps est meilleur mais le vent plutôt calme et nous progressons tranquillement vers Belle île. Nous passons la nuit au port du Palais.

Départ le lendemain matin de bonne heure pour cause d’écluse et de marée. Nous voilà en mer avec peu de vent. On contourne la pointe sud-est en tirant des bords dans les risées puis on mouille finalement à Locmaria avant de faire un tour sur terre jusqu’au soir.

Vu les prévisions de vent on va finalement faire la distance restante d’une seule traite. Il y a au moins 100 milles à faire.

Départ le lendemain vers 8h et cap sur l’île d’Yeu. On y arrive au large vers 19h et l’on mange à la faveur d’un vent nul. Peu de temps après le vent revient et je reste quelques temps avec Christophe pendant son premier quart pour voir le coucher de soleil et la nuit tomber sur nous. Vers 23h, je prends mon premier quart jusqu’à 2h. Nav tranquille sous la lune dans la douceur de la nuit. Je passe les Sables-d’Olonne et file droit sur le phare des Baleines dont je vois le puissant faisceau balayer l’horizon sur des dizaines de milles. À 2h je vais me coucher.

Une heure plus tard : réveil brutal. Les conditions ont radicalement changées. Il y a des pointes à 28 nœuds. Le bateau gite pas mal et file à vive allure en tapant les vagues. C’est un peu sport et sur ma couchette je ne redors pas avant mon quart de 5h principalement à cause du bruit. J’ai le temps d’écouter les bruits et vibrations du bateau dont ceux dont il faudra trouver l’origine plus tard et me préparer mentalement aux opérations qu’il va falloir effectuer quand je vais me lever. En attendant, Christophe fait un demi-tour pour calmer le jeu une demi-heure en se mettant au portant. Quand je sors, on prends 2 ris et on repart vers l’île de Ré. Je fais mon deuxième quart plus dynamique que le premier et voit le soleil enfin se lever. Le vent se calme doucement. Nous longeons l’interminable côté de l’île de Ré puis passons sous le pont vers midi.

Je suggère alors d’aller voir le fort Boyard puisque nous sommes en avance et qu’il y a un bon petit vent. De plus, le temps est magnifique. Pas un nuage et plus de 25 degrés. Petite boucle jusqu’au fort près de l’île d’Aix. On se paye même le luxe de faire le tour alors que nous sommes à marée basse. Finalement nous rentrons tranquillement au port des Minimes après 34h de mer et 130 milles parcourus environ.

Le bateau est idéal pour ce genre de sortie, rapide et léger on avance même en faible vent. Un peu spartiate à l’intérieur, mais je m’attendais à un carré très petit et très bas de plafond ce qui n’est pas le cas. À deux on avait carrément de la place ! Bref, navigation intéressante d’autant que c’était ma première navigation de nuit et ma plus longue jusqu’à présent.

Reste plus à Christophe qu’à finir de se préparer avec le bateau.

Bons préparatifs !

Laurent

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