Au cœur des Alpes new-zélandaises

Nouvelle-Zélande
A la découverte de l’île du Sud

du 8/02 au 18/03/2018, 5 semaines « into the wild »
4’077 Km en stop, 56 véhicules, 73 personnes rencontrées, 12 nuits chez l’habitant
245 Km à pied, 7 refuges, 6 bivouacs, 7 cols d’altitude franchis

Tramping sauvage relate la première partie de ce périple terrestre.

Deuxième partie

En stop
du 22/02 au 18/03/2018, 2’814 Km, 36 véhicules
45 personnes rencontrées, 2 nuits chez l’habitant à Te Anau, 1 nuit chez l’habitant à Oamaru, 6 nuits chez nos amis à Christchurch

Un grand merci à

Erwan (France), Eliot (NZ), Terry (NZ), Rose (NZ), un kiwi (NZ), Riki (NZ), Chris (Falkland) & Paula (Argentine), Cat (Etats-Unis), Veronica & Fidel (Italie), Pep (NZ), Tony (Afrique du Sud), Lara (Allemagne), un touriste indou, Kelly (NZ), Eduardo & Soledad (Chilie), Ben (Allemagne), Nick (NZ), Katarina (NZ), Rick (Hollande), Erik (NZ), Zack (NZ), Nicky (NZ), Gilbert (NZ), Suzette (Philippines), Johannes (Allemagne), Shiran Raviv & Neta Cohen (Israël), Emily & Albin (Etats-Unis), You Siyao & Huangfu Jiawen (Chine), Jess (France), Jody & Perry (Etats-Unis), Matt (NZ), Steward (Hollande), Margareth (NZ), Christopher (NZ), Neville & Deidre (NZ), Charles (NZ), Fi (NZ).

Quelques leitmotivs spécifiques au stop en Nouvelle-Zélande

  • Beaucoup de jeunes gens souvent en couple profitent des Working Holiday Visa. Destinés au moins de 35 ans, c’est une formule administrative plutôt simple surtout les six premiers mois. Au-delà il faut fournir une radio des poumons afin de prévenir le risque de tuberculose. Les personnes que nous avons rencontrées ont travaillé dans la cueillette des fruits, les métiers de l’hôtellerie, de la restauration et du bâtiment et même dans le désamiantage ! La plupart habitent dans leur van aménagé qu’ils ont acheté sur place ;
  • Les new-zélandais ont l’habitude de quitter leur île pour partir à l’aventure en Overseas Experience (OE), pour certains le mal du pays est trop intense mais pour d’autres cela peut durer plusieurs années. Pour Charles son OE durera 19 ans à travers différents pays, il ne rentre au pays que pour jouir de son héritage, un terrain dans Fiordland. Chose rare pour l’époque, Fi part une année à la découverte en voiture de la Russie des années 70. Elle nous raconte qu’à cette époque l’essence à la pompe était gratuite car seul les fonctionnaires du gouvernement possédaient un véhicule !
  • Small world : Riki nous emmène à Christchurch avec son pick-up et trois semaines après nous ramène de Christchurch au bateau ! Nous passerons ensemble une dizaine d’heures sillonnant 630 Km d’asphalte ! Une autre fois, c’est Jess en Working Holiday Visa qui nous prend sur la route du Milford Sound puis trois semaines plus tard nous recroise à Picton !
  • A pied
    Une traversée au départ de Makarora (65 Km au Nord de Wanaka, île du Sud) se terminant dans Fiordland sur la route du Milford Sound
    du 27/02 au 11/03/2018, 13 jours de tramping, 200 Km
    3 refuges : Young Hut, Kerin Forks Hut, Top Forks Hut
    6 bivouacs : Ruth Flat, lac Wanaka, Cascade Saddle, Cattle Flat, Rockburn Shelter, Routeburn Flats
    5 cols : Gillespie Pass (1629m), Rabbit Pass (1600m), Cascade Saddle (Pylon 1800m), Sugarloaf Pass (1154m), Harris Saddle (1300m)
    point culminant : Lois Peak (2015m)

    J8-10 Mount Aspiring National Park, Cascade Saddle

    J8-10 Mount Aspiring National Park, Cascade Saddle

    200 Km de cavalcade en autonomie dans les Southern Alps

    Le 20 et 21 février Gita est un ex-cyclone tropical quand il traverse l’île du Sud. Cyclone déchu, il causera malgré tout de nombreux dégâts sur son passage : annulation pendant une dizaine d’heures de tous les vols au départ ou à l’arrivée de Wellington, des milliers de foyers privés d’électricité, une conduite d’eau potable coupée et des routes fermées suite à des chutes d’arbres, des pluies diluviennes entrainant de nombreuses inondations et des évacuations forcées, des portions de route matraquées par la houle à marée haute et sujettes à des glissements de terrain, conduisant des populations à l’isolement…

    Les atermoiements de Gita en février 2018 (Wikipédia)

    Les atermoiements de Gita en février 2018 (Wikipédia)

    Est-ce parce que nous sommes planqués dans le Grove Arm du Queen Charlotte Sound ou parce que Gita a un peu dévié sa route passant légèrement plus à notre Sud mais nous serons complètement épargnés du vent et partiellement des précipitations.

    Ce baby-sitting aura au moins servi à changer les langes du bébé : les passavants étaient jonchés de fientes d’oiseaux. Le sac à dos à peine déballé est refermé, nous enguirlandons les filières de sacs plastique afin de rendre L’Envol un peu moins accueillant aux volatiles puis nous reprenons la route le pouce tendu vers l’aventure.

    Gita, un mini à 987 hPa le 20/02 à 21:00 heure locale

    Gita, un mini à 987 hPa le 20/02 à 21:00 heure locale

    Résultat des précipitations records apportées par Gita, la route 1 qui longe la côte Est dans le Nord de l’île est coupée par un imposant glissement de terrain à proximité de Kaikoura. Cette petite bourgade a enregistré plus de 200 mm de pluie en 30 heures soit quatre fois la moyenne mensuelle et 30% du total annuel des précipitations. Le 20 février entre 16:00 et 17:00, il est même tombé 55 mm, l’équivalent du mois le plus pluvieux en une seule heure ! Conséquence nous devons prendre par l’intérieur des terres, franchir le Lewis Pass (864m), soit un vaste détour de 150 Km !

    Notre dernier conducteur du jour, Riki, est la personne en charge des travaux de la route 1 au Nord de Kaikoura. Il nous montre des photos aériennes de l’éboulement, plusieurs mètres de boue sur peut être 100 mètres de large recouvrent l’asphalte, une semaine de boulot d’après lui. Pleins d’anecdotes, Riki nous raconte qu’une fois il a dépanné des stoppeurs bloqués par un éboulement en… hélicoptère ! On comprend mieux pourquoi cette route – même quand elle est praticable – est fermée à la circulation la nuit. Quand nous arrivons à Christchurch après un demi-millier de kilomètres en stop la nuit est tombée depuis longtemps.

    Mont Cook (3724m) et lac Pukaki

    Mont Cook (3724m) et lac Pukaki

    Nous retrouvons la chaleur de nos amis Chris et Paula et la douce quiétude de leur maison. A l’aune de notre première expérience, nous renouvelons notre matériel de trek, nouvelle tente et nouveaux vêtements techniques en autres choses. Après deux jours de shopping, nous poursuivons en stop jusqu’à Te Anau via Arrowtown.

    En cherchant un jardin pour planter notre tente, nous frappons à la porte de Soledad, immigrée chilienne de longue date, le timbre typique de son rire nous frappe comme une déclaration d’intention, fait d’une éclatante et généreuse allégresse, tout en retenue et en discrétion mais nimbé de fierté, il nous replonge comme par enchantement dans notre périple patagonien et nous rappelle l’attachement particulier que nous avons avec ce pays et ses gens. D’abord elle nous propose son garage car son B&B affiche complet mais finalement c’est dans la chambre de sa fille absente qu’elle nous installe ! Nous redécouvrons la saveur des asados chiliens avec des ribs en grillade succulentes – son mari, Eduardo, tient le restaurant le plus fameux de Te Anau – une expérience gustative et sensorielle qui contraste avec la frugalité de notre errance sur l’eau.

    Nous envisagions de nous lancer dans le Dusky Sound, un tramping engagé de 8 à 10 jours à la sévère réputation nécessitant de nombreux franchissements de rivières, avec parfois de l’eau jusqu’au hanche ! Mais suite à Gita cet itinéraire n’a pas été répété et il aurait subi des dommages difficiles à évaluer, de plus la météo s’annonce mauvaise et cette extrémité Sud de la côte Ouest reçoit de plein fouet les dépressions qui passent dans le grand Sud. Pire, pour rejoindre le départ il faut traverser le lac Manapouri et au retour le lac Hauroko, une navette à moteur assure le service mais à prix d’or, un racket touristique inacceptable et révoltant auquel nous ne voulons pas participer !

    Le jour se lève sur Lake Hawea

    Le jour se lève sur Lake Hawea

    Au centre d’accueil du Department of Conservation (DOC) de Te Anau, comme à Hokitika, un ordinateur est mis à disposition de l’usager. Leur site internet propose un matériel topographique très complet : on peut naviguer sur un fond de cartes qui recense un vaste choix de tramping et randonnées, recueillir toutes informations utiles de difficulté, de temps de parcours, d’hébergement et consulter les éventuels alertes de sécurité ou les avis de fermeture du parcours envisagé…

    Nos investigations nous dévoilent un bel enchainement d’itinéraires au départ de Makarora qui nous ramènerait ici dans Fiordland. A peine arrivés, nous rebroussons chemin en stop pour bifurquer vers l’inconnu via Wanaka.

    Green and Clean

    C’est le slogan touristique du pays, il révèle la grande affection et le profond respect que les new-zélandais portent à leur nature, leur volonté indéfectible de la protéger et sa place centrale dans l’identité nationale.

    Un fantail très sociable

    Un fantail très sociable

    Il faut rappeler qu’aux origines la faune new-zélandaise ne comportait pas de mammifères prédateurs, une multitude d’oiseaux avaient trouvé leur paradis et leurs chants constituaient le fond sonore naturel de ces contrées isolées. La seule prédation, maintenant éteinte, était endossée par de grands oiseaux prédateurs. En réponse à cette menace venue d’en haut, les petits oiseaux endémiques ont développé un comportement de vie au sol, certains ayant même perdu la capacité de voler. Le kiwi par exemple, symbole de la Nouvelle-Zélande, en est incapable.

    Malheureusement, les premiers Maoris ont apporté avec eux les rats, puis les européens ont introduit les hermines afin de réguler la population de lapins, eux-mêmes importés comme agrément de chasse, enfin le commerce de la fourrure à permis aux opossums de s’établir. Ce trio délétère ravage la gigantesque volière engourdie devenue garde-manger.

    Mammifères prédateurs ou plutôt « pestes », le mot qui les désigne tous, qui symbolise leur rejet, syncrétise les frustrations et justifie parfois des actions d’éradication ou de préservation jusqu’au-boutistes.

    Nous étions trois à marcher dans la Dart Valley !

    Nous étions trois à marcher dans la Dart Valley !

    Un toutouwai (South Island robin) particulièrement convivial et curieux

    Le Glenfern Sanctuary, sur Great Barrier Island, 50 milles au NE d’Auckland, se sont des kilomètres de barrières métalliques anti-pestes érigées pour rendre étanche un territoire entier. Des sas à double porte limitent les entrées-sorties des personnes à un individu à la fois. Lourdes, grillagées, sinistres, elles se referment à la volée dans un claquement glacial. Le contrôle d’exécution ou de qualité des règles sanitaires est abandonné au libre arbitre du visiteur : pulvérisation d’un agent chimique antifongique sur les chaussures et brossage des semelles notamment.

    L’enceinte du Glenfern Sanctuary

    L’enceinte du Glenfern Sanctuary

    On ne peut nier que le fantasme de la nature enfermée dans un quartier de haute sécurité soumise à droits de visite a ses adeptes. La création de réserves intégrales d’où l’homme serait banni est une grande tentation. Mais quelle tristesse, car de la nature ont provient, à elle on sera rendu, s’en couper, renier cette affiliation, c’est s’en remettre à un monde artificiel dont on sait que ses tirages et ses rejets sur et dans le milieu naturel le vide de sa substance lentement mais surement.

    Autre thème controversé, l’utilisation drastique du poison fluoroacétate de sodium, aussi appelé 1080, révèle, dans un bégaiement de l’Histoire, la guerre totale qui se livre ici et les germes de la défaite que ce procédé barbare porte déjà en lui. Des appâts de nourriture empoisonnée sont dispersés par avion ou hélicoptère sur de vastes étendues. Le manque de sélectivité du 1080 interroge : il tue par ingestion, les rats, les opossums, mais aussi les cerfs, potentiellement certains oiseaux, indirectement les hermines qui se nourrissent des carcasses contaminées ainsi que les chiens pour les mêmes raisons. Outre ce problème, les écologistes constatent un regain de natalité tel que les pestes reviennent en deux à trois ans plus fortes et nombreuses qu’elles n’étaient avant l’hécatombe ! D’autre part, des études tendent à montrer qu’il ne semble pas être d’une grande aide sur les populations d’oiseaux, parfois son utilisation péjore même leur survie.

    Kéas en formation à 1350m d’altitude, Wilkin Waterfall Face

    Kéas en formation à 1350m d’altitude, Wilkin Waterfall Face

    Notre perroquet alpin, le kéa, qui est très culotté et très fouineur, a été identifié comme une très probable victime des opérations aériennes de jet du poison 1080.

    Harvie Morrow, association Deerstalkers

    Sur les deux îles collées Rangitoto et Motutapu, à une dizaine de kilomètres d’Auckland, les autorités sont fières d’avoir éradiqué tous les chats, hérissons, opossums, wallabies (de très petits kangourous), lapins, rongeurs et hermines. Les associations de défense des animaux déplorent d’importants dommages collatéraux mais pour d’autres la disparition de toutes les espèces non natives semble la vraie finalité.

    Malgré tout, avec son relief très marqué, ses montagnes et donc de nombreuses zones difficiles d’accès pour l’homme, la Nouvelle-Zélande est friande de 1080, absorbant à elle seule 80% de la consommation mondiale de ce poison.

    Une réponse plus mesurée et généralisée à tous le pays est la pose le long des chemins les plus parcourus de dizaines de milliers de boîtes en bois et métal. Ces pièges anti-pestes, « killing-trap », renferment un dispositif qui tue l’animal sur le coup. Ils sont numérotés, géo-référencés et font l’objet d’un suivi rigoureux mais leur efficacité est jugée insuffisante.

    Une froide détermination

    « Predator Free 2050 » est un programme de conservation gouvernemental ambitieux visant à éradiquer du pays toutes les espèces invasives à l’horizon 2050. L’objectif n’est pas seulement de préserver la biodiversité indigène : les opossums et les furets sont les principaux vecteurs de la tuberculose bovine, une maladie très destructrice pour le bétail et les cerfs des fermes d’élevage. Ce projet hors norme évalué à 9 milliards de dollars NZ (6 milliards d’euros) soit plus de 3,5% du PIB pourrait et devra, face à un ennemi commun, rassembler l’opinion, les associations, les entreprises, les lobbies et les parties politiques dans une union sacrée, soubassement essentiel pour en transformer toute l’utopie. Mais ce ne sera pas suffisant, encore faudra-t-il faire preuve de créativité car à l’heure actuelle, entre autres choses, personne ne sait comment éradiquer les rats des milieux urbains…

    Un goût amer de Far West (NZ Herald)

    Un goût amer de Far West (NZ Herald)

    Sans être considéré comme une peste au sens stricte, les cerfs, en l’absence de prédateur, ont colonisé les sous-bois. Leur gourmandise fait des ravages en décimant les nouvelles pousses, les arbustes et les plantes natives compromettant la régénération de la forêt. Sous ce prétexte écologique, des entrepreneurs se sont chargés des « opérations de régulation ». Ils tirent les cerfs au fusil depuis un hélicoptère. Un carnage dans une panique indescriptible qui laisse sur le carreau des dizaines de cadavres d’animaux. Mais plutôt que de réguler les forêts reculées dont le DOC à la gestion, ils interviennent majoritairement sur les pâturages faciles d’accès des fermes d’élevage, les paysans souhaitant optimiser la nourriture (l’herbe) disponible pour leur bétail. La viande est ensuite vendue à l’export, une affaire lucrative mais dangereuse, émaillée de nombreux accidents d’hélicoptères.

    Johnny, être éminemment spirituel rencontré en stop durant notre premier périple, fait partie des farouches opposants aux méthodes du DOC. Il nous racontera une histoire similaire, l’extermination d’une horde de chevaux sauvages par des tirs aériens car ils pâturaient sur le territoire d’une plante native !

    Touchons du bois !

    Touchons du bois !

    Dans notre baie de Ngakuta, les arbres issus de l’importation ont été tués sur pied. Encore debout mais secs, plus hauts que la forêt native, témoins de nos incohérences, ils détonnent dans le paysage.

    A l’image d’un homme gravement malade obnubilé par son brossage de dent, la Nouvelle-Zélande ne réalise pas que l’unique espèce à sauver, c’est nous, les Hommes, espèce en voie de déliquescence. Pour l’heure, ce pays poursuit un idéal de pureté inatteignable au coût faramineux et aux méthodes barbares. Bref, la logique du « Green and Clean » sous tutelle du déni de réalité nous a quelque peu déconcerté.

    Un parc d’attractions qui ne dit pas son nom

    En France, quand un (rare) hélicoptère traverse le ciel, on sait que c’est probablement celui de la sécurité civile en intervention sur un accident en montagne. Ici, c’est un moyen de transport banal et il est partout. A Bay of Islands, nous avions été surpris de constater qu’un modèle léger dédié au tourisme aérien avait son terrain d’atterrissage dans la ville même de Paihia à quelques mètres de la route et des passants !

    Matériel topographique 1/3

    Dans l’ascension du Gillespie Pass

    Dans l’ascension du Gillespie Pass

    Le deuxième jour de notre trek, après une première journée particulièrement longue pour rejoindre la Young Hut (760m), nous franchissons le Gillespie Pass (1629m), abandonnons l’idée d’un aller-retour à l’attrayant lac Crucible (1172m), puis touchons la Siberia Hut (620m). Nous y faisons une pause, le gardien collecte le coût de notre nuit passée à la Young Hut, un refuge non gardé. Il nous explique qu’hier encore Siberia Hut affichait complet mais que ce n’est plus le cas car un groupe de touristes vient de rentrer en… avion !

    Un parc d’attractions qui ne dit pas son nom

    Un parc d’attractions qui ne dit pas son nom

    Ebahis, nous réalisons que cette vallée plate comblée d’alluvions où serpente le Siberia Stream dispose d’une sorte d’aérodrome de campagne et que plus loin quand nous arriverons au confluent de cette dernière avec la Wilkin River, des navettes en Jet boat sont organisées depuis le lac Wanaka, soit autour de 20 Km de remontée de rivière jusqu’au cœur des Southern Alps ! D’ailleurs, un couple qui va passer la nuit ici, nous raconte benoitement qu’ils sont venus en hélicoptère et rentreront en Jet boat !

    Green, vous avez dit green ? On peut dire que la Nouvelle-Zélande ne se refuse rien pour capter la manne du touriste devenu un consommateur de nature. Survoler le Mont Cook en hélicoptère pour 480 dollars NZ soit 280 euros est une prestation standard qui ne choque personne.

    Par chance il nous sera épargné la nuisance d’un quelconque engin motorisé durant notre silencieux, intraçable et décarbonné passage en ces lieux.

    Même si la nature est officiellement galvaudée par le tourisme-business, il faut prendre très au sérieux les crues dont est sujette la Wilkin River. Pour rejoindre la Kerin Forks Hut (340m) où nous comptons dormir, il faut d’ailleurs la traverser. Trouver l’endroit adéquat n’est pas une mince affaire. Il y a quelques jours une femme avait été emportée, secourue par un polonais, intrépide et bon nageur semble-t-il, elle s’en était tirée. Depuis la Wilkin a repris un cours plus normal, sa teinte est claire.

    Empoignant nos deux bâtons, je pars en éclaireur sans sac ni pantalon. Avec mes jambes-échasses j’offre moins de résistance à l’eau que si mon bassin était immergé. Je trouve le gué, passe mon sac, puis celui de Carina, enfin cramponnés l’un à l’autre, suivant la technique préconisée, nous franchissons l’obstacle, Carina en a par-dessus les hanches et ça pousse fort. De l’autre côté on respire car cela signifie que la route est maintenant ouverte jusqu’à la Top Forks Hut (620m). Après plus de trois allers et retours je ne sens plus mes jambes dans cette eau glacée en provenance directe des glaciers.

    Traversée du verrou du lac Lucidus

    Traversée du verrou du lac Lucidus

    La sidérante beauté du lac Castallia (1140m)

    La sidérante beauté du lac Castallia (1140m)

    Sur la moraine du lac Lucidus

    Sur la moraine du lac Lucidus

    Le lendemain nous poursuivons sous une pluie fine jusqu’à la Top Forks Hut. Nous y resterons bloqués trois jours car le temps vire à la pluie. Nous sauvons la première journée en visitant les lacs Lucidus (828m) et Castalia (1140m), deux somptueux réceptacles d’eau pure alimentés par la fonte des glaciers qui les surplombent. Castalia, le plus haut perché, dissimulé derrière son verrou glaciaire, sera le témoin de nos ablutions respectueuses.

    Après deux jours sans sortir, la Top Forks Hut voit débarquer un groupe de trampers expérimentés et bien organisés. Leur idée nous parait dingue : ils projettent de franchir le Pearson Saddle (1409m) non loin de notre Rabbit Pass (1600m), descendre sur le versant opposé une vallée encaissée non décrite et peu explorée, sans chemin ni balise, où ils pourraient se retrouver confrontés à des difficultés de progression importantes de l’ordre du demi-kilomètre parcouru par heure pour enfin toucher en contrebas la Waiatoto River où des rafts – suite à une dépose héliportée – vont leur permettre de rejoindre la Mer de Tasman en se laissant porter par 50 Km de rivière et de méandres au cœur des Southern Alps !

    Ils sont fous ces kiwis !

    Premiers rayons de soleil sur la Wilkin Waterfall

    Premiers rayons de soleil sur la Wilkin Waterfall

    Nous assurons notre tranquillité en quittant le refuge bien avant tout le monde à 3:00 du matin. Profitant de la lumière tamisée de la pleine lune, nous parvenons à l’aube au plat de la cascade, le Waterfall Flat (1130m), non sans avoir perdu une demi-heure sur une fausse piste. Le franchissement du raidillon de la cascade est délicat, à ne pas tenter sous la pluie, constitué de roides pentes herbeuses (snowgrass) il en deviendrait extrêmement glissant.

    Le délicat Wilkin Waterfall Face

    Le délicat Wilkin Waterfall Face

    J’encorde Carina, formant ainsi une cordée solidaire, nous nous lançons dans ce passage clé. Comme toujours des plots orange balisent de loin en loin l’itinéraire recommandé. La partie finale en traversée au-dessus des falaises est particulièrement exposée. Au débouché de la vallée suspendue qui alimente la cascade, nous faisons une rencontre incongrue en la personne de grands perroquets d’altitude, une petite dizaine de kéas multicolores vraiment peu farouches. Endémiques, classés « naturally uncommon », leur population est estimée entre 1’000 et 5’000 individus seulement. Plus loin, deux chamois chercheront refuge dans les hauteurs inaccessibles et après un dernier coup d’œil sur leur arrière, disparaitront derrière la ligne de crête.

    Nous ne sommes pas pour autant tirés d’affaire, l’autre versant de cette vallée suspendue se termine abruptement sur une immense falaise schisteuse qu’une cascade enjambe spectaculairement, le East Matukituki Waterfall Face. Avant de nous concentrer sur l’identification du scabreux passage qu’il nous faudra désescalader, nous voulons prolonger le plaisir d’avoir pu pénétrer cette place forte d’altitude par l’ascension de son donjon, le Lois Peak (2015m).

    Dans l’ascension du Lois Peak

    Dans l’ascension du Lois Peak

    Les remparts du donjon

    Les remparts du donjon

    De retour du point culminant de notre périple, l’exploration des remparts commence. L’option la plus logique consiste à désescalader le dièdre de schiste couché jusqu’à sa fin mais plus je descends plus la roche est pourrie et le manque de prise flagrant, au final il reste encore cinq mètres de surplomb infranchissable. Un éboulement récent aurait-il modifié la configuration des lieux ? Enfin, mon regard capte en périphérie un éclat de teinte orange qui détonne dans cet univers grisâtre, effectivement sur la gauche dans une remontée d’éboulis qui bute sur la falaise, le pointillé de balises reprend m’indiquant que j’ai dépassé la traversée salvatrice. Je remonte, l’identifie, obtient l’assurance d’être au bon endroit car la roche saine de cette zone indique clairement qu’elle a été nettoyée par les passages successifs.

    Je passe les sacs un par un puis j’encorde Carina qui ouvre la marche. La règle fondamentale de la progression encordée est de toujours conserver la corde parfaitement tendue. Le plus expérimenté évolue en amont, il gère la corde prêt à sursoir à tout déséquilibre de la personne en aval. Une prise d’énergie cinétique, une chute, n’est pas envisageable, il serait impossible de l’enrailler dans ce terrain raide et précaire où la gravité joue contre nous. La corde en trait d’union, aussi proche que possible l’un de l’autre, nous progressons ensemble, attentifs à nos mouvements. Les sacs sont rejoints sans encombre.

    On souffle un peu, car avec la traversée de la Wilkin River, l’ascension du Wilkin Waterfall Face et la désescalade de ce crux rocheux, la partie la plus technique et la plus tributaire des caprices de la météo est maintenant derrière nous.

    L’un des deux walkwire de Junction Flat (400m)

    L’un des deux walkwire de Junction Flat (400m)

    Jour 8. Après presque deux jours de marche le long de la Matukituki River East Branch, nous atteignons le Cameron Flat (340m). La traversée de la rivière est possible ce qui nous évite un large détour jusqu’au pont suspendu de sa branche Ouest. Rive droite, une piste inondable en terre battue nous connecte de nouveau à la civilisation. Nous en profitons pour faire un avitaillement complet à Wanaka en aller-retour. Gilbert, la soixantaine, nous y emmène, il vient de déposer ses collègues – comprendre d’un âge similaire – pour un tramping de repérage avec des sacs de 50 Kg, 10 jours d’autonomie, des rafts gonflables ultra-portables, des cordes…

    Ils sont quand même incroyables ces kiwis ! Chapeaux bas messieurs !

    Matériel topographique 2/3

    Le photogénique Mont Aspiring (3033m)

    Le photogénique Mont Aspiring (3033m)

    Good morning darling !

    Good morning darling !

    Le lendemain, un brin de stop le long de la Matukituki River West Branch, nous emmène, de cassis inondé en cassis inondé au bout de la piste, le Raspberry Creek car park (370m). De là, via la Aspiring Hut (450m) nous grimpons d’une traite les 1’350 mètres de dénivellation qui nous sépare du Pylon (1800m), une ascension sans concession pour les jambes dont la fin exposée peut poser un problème de sécurité en cas de pluie. Nous basculons derrière la ligne de crête jusqu’à Cascade Creek où nous installons notre campement.

    Le matin, la tente givrée témoigne de son baptême d’altitude après une nuit passée à 1580 mètres.

    Les glaciers Hesse et Marshall fondations du Mont Edward (2620m)

    Les glaciers Hesse et Marshall fondations du Mont Edward (2620m)

    Avec le franchissement du Cascade Saddle (1524m), la journée qui s’annonce sera la plus belle de ce parcours, se déroulant en altitude, au sein du Mount Aspiring National Park, les glaciers qui nous entourent semblent à portée de main, il fait grand beau. Nous entamons la descente sur la Dart Valley. Sur ce versant d’ascension moins technique avec un dénivelé plus étalé et sans danger particulier, nous croisons plus de monde mais sans que cela en devienne gênant. Nous jonctionnons la Dart River à l’endroit même où le Dart Glacier devient torrent. Singulière étrangeté et conclusion inéluctable d’une lente reptation, un amas flottant de placides blocs de glace, issus de la partie aval du glacier, la plus âgée, attendent leur fonte pour libérer les bulles d’un air ancien, emprisonnées par hasard en leur sein.

    Suite à un glissement de terrain massif en 2014 qui a engendré la création d’un vaste lac, la partie inférieure de la Dart Valley a été fermée plusieurs années. Ironiquement, à peine le sentier ré-ouvert après force travaux et aménagements, une crue emporte le pont qui mène à la Dart Hut (960m) ! La déviation par la Rees Valley n’aura pas cessé longtemps d’être le passage officiel recommandé par le DOC ! Par hasard, deux trampers croisés en matinée nous ont révélé avoir pu franchir sans difficulté la Dart River à gué. Nous ferons de même, souhaitant découvrir cette vallée fragile à l’accessibilité aléatoire du fait de sa très grande sensibilité à l’érosion.

    Matériel topographique 3/3

    Interminable vallée, il nous faudra deux jours pour en venir à bout. Pour autant on ne peut pas la qualifier de monotone. Le lac nouveau né, non encore représenté sur certaines cartes, a cette couleur laiteuse typique des eaux glacières. Le sentier noyé a du être retracé sur de vastes portions. Sentinelles pétrifiées, des arbres morts surpris par l’avalanche de terre et de cailloux émergent encore de l’eau. Le plus frappant est en amont, la gigantesque saignée dans le paysage est d’un ordre de grandeur qui dépasse l’entendement, en aval le barrage formé par les gravas de la montagne amputée est tout simplement colossal. Devant de telles forces en présence, armées par le bras du temps, chaque pas dans cet allégorique théâtre, est l’occasion de réfléchir à toute la vanité et le cours terme de bien des entreprises humaines.

    Rien n’est éternel

    Rien n’est éternel

    Un lac alpin est né sur le Dredge Flat

    Les nombreuses huts rencontrées sont l’occasion d’une pause salutaire mais aussi de confirmer la suite de notre périple qui se construit en partie en fonction des informations que l’on y trouve. A défaut de cartes papier et de Smartphone, nous avions photographié à Te Anau, comme autant de copies d’écran, la carte topographique de l’ordinateur du centre d’accueil du DOC. Chaque refuge est une mine d’or : nous immortalisons la carte des environs accrochée au mur, les descriptifs d’itinéraires du DOC que nous y trouvons et nous emmenons avec nous les photocopies abandonnées par nos prédécesseurs. C’est ainsi que de manière fortuite nous décidons d’enchaîner avec le Routeburn, un des 9 Great Walks, une jonction opportuniste, logique et esthétique entre Dart Valley et Fiordland.

    La Routeburn Track

    La Routeburn Track

    Nous avions tacitement décidé d’éviter les Great Walks car notre façon de faire ne nous semblait pas compatible avec le flicage coercitif et le budget élevé qui les caractérisent : réservation des huts obligatoire sous peine d’amende, prix prohibitifs, camping interdit hors des zones aménagées… En stop, nous avions rencontré un couple de jeunes randonneurs qui nous avait brossé un tableau moins noir. Il semblait possible de camper n’importe où à condition de s’éloigner de 500 mètres du sentier. Nous retournons alors notre veste et décidons de tenter le coup dans la plus grande discrétion. Free loaders – expression que l’on pourrait traduire par profiteurs ou débrouillards selon la sensibilité de chacun – est un état dont nous nous revendiquons avec fierté. C’est donc dans la clandestinité que free loaders nous nous apprêtons à emprunter la voie réservée au tourisme-business !

    Chinamans Flat, au revoir Dart River

    Chinamans Flat, au revoir Dart River

    La nuit va tomber, nous retraversons sans attendre la Dart River sur le replat d’alluvions du Chinamans Flat où elle se divise en de multiples bras. Nous campons au Rockburn Shelter (390m).

    Jour 12. Une journée intense par-dessus le Sugarloaf Pass (1154m) nous permet de rejoindre le début du Routeburn. Nous avons pris le pli, marcher est devenu notre vie, nous caressons l’utopie de prolonger indéfiniment cette itinérance. Après le Routeburn, nous imaginons poursuivre par le Gertrude Saddle (1430m), avec la vue imprenable qu’il offre sur le Milford Sound, ce serait un final en apothéose !

    Jour 13. Nous cavalons, avalant littéralement les kilomètres. Le chemin idéalement tracé, jamais retord ou brutal n’est que la reconduction à l’infini de la même foulée, l’énergie gagnée est conséquente et nous la réinvestissons immédiatement dans le geste, accélérant encore le pas. Normalement, 2 à 3 jours sont nécessaires pour boucler le Routeburn mais à ce train là, nous aurons franchi les Humboldt Mountains, la Serpentine Range, le Harris Saddle (1300m), les Ailsa Mountains et touché la route du Milford Sound à The Divide (532m) le soir même !

    Corolaire de la commodité : l’affluence. Nous croiserons plus de 200 personnes sur ce Great Walk ! Malgré tout, la fréquentation se diluant aimablement tout du long de ce long parcours, l’expérience redoutée se révélera finalement plaisante. Pour accueillir tout ce monde, 4 zones d’hébergement – totalisant 8 bâtiments – sont mis à disposition, une infrastructure lourde. Au moins une dizaine de rangers se répartissent la gestion du Great Walk, certains déambulent aimablement sur le sentier, ôtant au passage les cailloux des drains, faisant preuve d’une pédagogie affable. Dans l’abri du Harris Saddle, ils offrent même le thé et le biscuit, une ambiance conviviale et bon enfant que l’on n’attendait pas !

    Privés de dessert, pas de Gertrude Saddle !

    Privés de dessert, pas de Gertrude Saddle !

    Un cours trajet en stop nous amène au début de la Gertrude Valley où nous montons la tente, la pluie se met à tomber et du même coup balaye sans politesse nos dernières illusions. Après une semaine de soleil, un événement plutôt exceptionnel, la météo se dégrade à nouveau. Le Gertrude Saddle restera « terra incognita » une petite frustration qui alimente l’envie d’y revenir un jour.

    L’énigmatique et sculptural Milford Sound

    L’énigmatique et sculptural Milford Sound

    Le stop prend le relais jusqu’au Milford Sound. Un couple de chinois en lune de miel, You Siyao et Huangfu Jiawen, nous ramassent sous la pluie. Hirsutes et sales, on dénote dans leur univers propret. Il nous explique qu’avec la politique de l’enfant unique, l’éducation en Chine se déroule dans un univers très protecteur exempt de tout risque. De fait, notre pratique du trekking leurs paraît inconcevable. Dans leur contexte, peut être serait-elle-même jugée égoïste et irrespectueuse ? Enfin c’est le retour à Te Anau où nous retrouvons Eduardo et Soledad, chez qui nous passons la nuit non sans avoir narré nos « exploits » la soirée durant.

    Quand je pense que l’on a préféré manger notre avoine !

    Quand je pense que l’on a préféré manger notre avoine !

    Le lendemain nous reprenons la route pour Christchurch où nous sommes impatients de revoir nos amis Chris et Paula. Nous passerons la nuit à Oamaru chez Neville et Deidre, un couple new-zélandais très sympa qui nous étonne par leur petit-déjeuner à l’anglaise. Neville se prendra au jeu du guide touristique nous permettant de visiter Dunedin et quelques parties de côtes remarquables.

    Dans la dernière ligne droite, la pause déjeunée dans le petit village dortoir de Winchester aurait pu ternir ce beau et instructif séjour. Téméraires, nous pensions pouvoir pique-niquer sur un bout de pelouse dans une zone résidentielle. Inconcevable, je pensais pouvoir uriner dans le bois à l’écart des habitations. Mal m’en a pris car en me retournant après m’être soulagé, une femme me prend en photo et me lance un acerbe « you can’t do this in New-Zealand ! ». Elle est furax, il y a même une amende pour ce type de délinquance paraît-il. On fait profil bas et on déguerpit vers l’aire de repos. Cette dernière est sale, les poubelles jonchent le sol et il n’y a pas de signalétique pour y parvenir, pas bien Winchester !

    Clean, vous avez dit clean ? La pudibonderie typiquement britannique des new-zélandais deviendra une private joke car entre nous, « faire un you can’t » signifie dorénavant « aller aux toilettes » ! Dans le même registre pisser depuis son bateau n’est pas recommandé, certains l’ont payé cher !

    Bloqués par la pluie à la Top Forks Hut, nous avions eu le temps de lire. Un magazine de trekking reprenait les conclusions d’un audit sur le marché du tourisme, en substance l’étude préconisait d’installer plus de toilettes le long des routes, no comment ! Ici le pendant de la frite belge, c’est officiellement les toilettes ! Il y en a de partout, toujours propres et gratuites, c’est indéniablement pratique. Dommage que les latins, notamment les français, soient si mal vus en pays kiwi au point d’être parfois assimilés à des « pestes » !

    Chris nous offre l’opportunité de faire une présentation de notre voyage pour le Little Ship Club de Christchurch, un exercice intéressant que de résumer 4 ans de voyage en 150 photos. A la fin l’organisatrice collecte pour nous 200 dollars NZ soit 120 euros, un geste aussi sympa qu’inattendu !

    Ambiance studieuse

    Ambiance studieuse

    Un coupe-vent est né d’une tente

    Paula a l’idée géniale de transformer la vieille tente de Carina, un objet éminemment sentimental, en coupe-vent ultra compacte, elle a le patron qui va bien et l’indispensable machine, le résultat est saisissant !

    Décidemment chacun y va de son cadeau et ce n’est pas fini. Qui nous prend en stop dans Christchurch ? Riki, avec qui on a fait 280 Km à l’aller et qui nous transporte via Kaikoura jusqu’à notre baie de Ngakuta, 350 Km de retour express ! Il nous offre un fish and chips et plusieurs sachets de nourriture déshydratée Back Country. Merci Riki, kiwi au cœur d’or !

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    La trace GPS du bateau, nos traces GPS à terre (en trek, en stop…) et nos waypoints d’escales en Nouvelle-Zélande sont visibles et téléchargeables gratuitement à partir de cette carte du voyage interactive. Sur un fond d’images satellites, vous pouvez zoomer, vous déplacer et cliquer sur les traces et les escales de L’Envol pour obtenir plus d’information.

    Publié le 28/10/2018 de la Maison de la Femme, ville de Nouméa, Grande Terre, Nouvelle-Calédonie, GPS 22 16.4 S 166 26.67 E

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